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des aménagements et des accessoires de défense

Abris


Les abris peuvent être classés en trois catégories :


  1. Abris pour le personnel : postes de commandement, postes de secours.
  2. Abris pour le matériel : abris réservés aux munitions, abris réservés pour les vivres.
  3. Abris pour le personnel et le matériel : abris pour mitrailleuses, abris pour engins de tranchée.

Caractéristiques de l'abri caverne creusé en galerie de mine (souterrain).


Il devait être enterré, selon la nature du terrain, sous un minimum de 6 mètres de terre meuble ou 5,20 de craie dure.


Sa structure devait résister aux torpilles et aux obus de gros calibres. Il devait toujours comporter au minimum deux Sorties (descentes) en châssis coffrant (voir en demi galerie). Dans la mesure du possible, il devait disposé d'une troisième sortie débouchant en terrain libre qui était dissimulée dans un trou d'obus.


Quand la nature du terrain le permettait, il fallait également prendre soin de le faire communiquer avec un abri voisin.


L'abri caverne devait normalement, pouvoir contenir au minimum, une demi-section. Quand la couche de terre vierge qui recouvrait l'abri, était insuffisante, on devait la compléter et en renforcer la solidité par des éléments et matériaux divers tels que rondins, rails, poutres en fer, dalles ou poutres en béton armé.


L'abri caverne devait être capable d'assurer la protection des hommes contre les obus de gros calibres de 210 et pour l'abri caverne renforcé, être à l'épreuve des obus de calibres supérieurs de 305, 380, 420.


Dans le cas d'un abri type "fouille à découverte " (creusé à ciel ouvert), l'emploi du béton ou du béton armé employé seul (abris bétonnés) était fortement recommandé. Si l'abri ne pouvait être bétonné, il fallait le recouvrir par des éléments et matériaux divers tels que rondins, rails, poutres en fer, dalles ou poutres en béton armé - mais d'épaisseur plus considérable que pour l'exemple donné plus haut.

Abri léger.


Abri léger à fouille découverte (creusé à ciel ouvert), en tôle cintrée. En tôles planes de 2,30m X 1m et de 1,80m X 1m. et en tôles cintrées à grandes ondes. Les éléments métalliques de l'abri léger étaient transportés à dos d'homme et assemblés directement sur place car le poids d'un élément étant relativement léger, il ne dépassait pas 10 kilogrammes, le permettait. Ces éléments préfabriqués permettaient l'installation rapide d'un abri dans une position récemment conquise.


L'abri léger devait pouvoir assurer la protection des hommes contre les éclats d'obus et contre les coups des petits calibres (77 et 105).




Réseaux de fil de fer barbelé et éléments associés.


Les réseaux de fil de fer barbelé constituaient la meilleure et la plus rapide d'exécution des défenses accessoires. C'était également la seule défense accessoire dont l'emploi restait possible sur de grandes étendues. Les matériaux étaient légers et peu encombrants. L'image du réseau barbelé se confond et se mêle étroitement à celle de la tranchée. On en distinguait de plusieurs formes : treillages, chevaux de frise (improvisés avec de la ronce artificielle), réseau Brun (fil de fer lisse) réseaux barbelés stockés en rouleaux plus connus sous l'appellation de "boudins " également dénommés, selon les armées et selon les agencements que l'on leurs faisait subir : "saucisses ", "ribards " etc.

Rouleaux.


Le poids d'un boudin est de 8 kilogrammes.


Les recommandations pour l'installation et la fixation au sol étaient les suivantes : Etirer le boudin jusqu'à 30 mètres pour briser son élasticité et le laisser revenir jusqu'à environ 20 mètres. Ensuite le fixer au sol par des clous cavaliers à branches égales ou par des crochets à branches inégales, l'entrelarder de piquets pour consolider l'ensemble ainsi formé.


Pour permettre une efficacité maximale, il suffisait d'accoler deux boudins, de superposer au-dessus des deux premiers un troisième et de réunir l'ensemble ainsi obtenu par une ligature en fil de fer lisse.


Les réseaux de fil de fer barbelé restaient vulnérables aux obus et aux balles de mitrailleuses mais leurs destructions exigeaient une grande consommation de munitions. On pouvait notablement limiter sa vulnérabilité en disposant les réseaux par bandes rectilignes non parallèles de deux à quatre bandes de 6 à 8 mètres d'épaisseur, séparées par des vides de 10 à 15 mètres de largeur.

Treillage improvisé.

Chevalet.

Hérisson.

Chevaux de frise :


Ils étaient le plus souvent confectionnés (1914) à l'aide d'un simple tronc d'arbre et de quelques branches taillées (dont le bout avait été durci au feu) mais on en trouvait également (1915-1916) sous la forme d'un assemblage de poutre et de barres fer, en versions fixes ou démontables voire pliables, de différentes formes, de tailles et de poids.

Claie et gabion.


Claie.


Une claie, est un clayonnage à surface plane de 2 mètres de longueur sur 80cm de hauteur. Son poids varie de 15 à 20 kilogrammes. Le système du clayonnage était aussi employé pour renforcer d'une part, la résistance à la dilatation des parois de tranchées et boyaux que provoquent les averses de pluie et d'autre part, à éviter l'effondrement des même parois, souvent trop vulnérables aux souffles et ondes de choque des explosions d'obus.


Boucliers et cuirasses.


. A. Bouclier en tôle et sable. Il était utilisé pour augmenter la protection des tireurs à l'aguets derrière le parapet et il restait à l'épreuve des balles à partir d'une distance de vingt mètres.

Bouclier individuel de parapet.


Ce bouclier métallique était à l'épreuve des balles S. à toute distance et de la balle S renversée à 30 mètres. Il restait vulnérable à la balle S. m. K., tirée à une distance inférieure de 30 mètres.

Bouclier offensif individuel.


Il pouvait être déplacé sur de petites distances, en fonction de la progression du tireur. Ce bouclier métallique était à l'épreuve des balles S. à toute distance et de la balle S renversée à 30 mètres mais il restait vulnérable à la balle S. m. K., tirée à une distance inférieure de 30 mètres et malgré sa petite dimension il était encombrant pour une progression rapide et beaucoup trop voyant pour passer inaperçu de l'ennemi.

Abri Cuirassé de type Girod.


Cet abri cuirassé était généralement réservé aux guetteurs. L'abri cuirassé de type Girod pesait selon les modèles :


  1. - en tôle de 8mm : 16 kilogrammes
  2. - en tôle 12mm : 32 kilogrammes.

Abri blindé pour guetteur de type S.T.G.


Cet abri cuirassé était réservé aux guetteurs et était solidement fixé au sol.

Gabion


Un gabion est un panier de forme cylindrique sans fond. Formé à l'aide de branchages (de 80 à 100 branches) enroulés autour de 7 piquets, et à l'intérieur duquel, une fois l'assemblage terminé, on empile des pierres. Les branchages une fois tressée prennent le nom de "clayons " et l'ensemble des branchages et des piquets s'appelle "clayonnage ". Le poids d'un gabion (sans les pierres) varie de 18 à 22 kilogrammes.