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EPILOGUE

Et vint la 11e heure du 11e jour du 11e mois de l'année 1918

Rentrée des troupes limousines le 17  août 1919. Limoges

Entre 1914 et 1918, prés de 200.000 limougeauds seront mobilisés. Sur ces 200.000 limougeauds, 45.000 n'en reviendront pas.


Comme tous leurs camarades de France tombés au champ d'honneur, ils ont de par leur sacrifice suprême, tracé un profond sillon dans notre mémoire collective.


Espérons que ce sillon fait de sang et de larmes ne se refermera jamais sur le souvenir du sacrifice qu'ils ont consenti.




" Au 52e mois d'une guerre sans précédent dans l'histoire, l'armée française, avec l'aide de ses alliés, a consommé la défaite de l'ennemi "


Ce fut une explosion d'allégresse, quelque chose de subit, d'impérieux, de formidable et de juvénile, une prodigieuse détente de forces comprimées pendant des mois et des mois.


Nos hommes semblaient pris d'une joyeuse folie : ils dansaient, sautaient, criaient chantaient à tue-tête éperdument. Il faut avoir vécu ces heures inoubliables pour comprendre la griserie que donne la victoire.


Source : J. Nouaillac sous-lieutenant au 62e RI Le six-trois au feu - édition Charles-Lavauzelle 1919 p. 272.



- Proclamation du général Gouraud commandant en chef de la 4e armée.

Soldats de la 4e Armée !


L'Armistice est signé, qui consacre la victoire de la France et de ses alliées. Vous avez le droit de vous réjouir et d'être fiers, car votre part y est grande.


Il y a quatre mois, l'ennemi, rempli d'orgueil et de confiance, attaquait avec 15 divisions délite pour cette grande offensive qu'il a appelé "l'offensive de la paix " et qui en faisant tomber Reims, chalons et Verdun, devait le mener à Paris.


Le 15 juillet, vous avez brisé net sa force et ses espoirs et, ce jour-là, la victoire a changé de camps.


Elle vous est restée fidèle.


Le 26 septembre, vous avez enlevé, dans un élan magnifique, ce terrible front de Champagne avec ses buttes, ses Abris bétonnés, ses 12 kilomètres de fil de fer. Jusqu'au 10 octobre, vous avez combattu, gagnant chaque jour du terrain malgré les mitrailleuses et obligé l'ennemi épuisé à battre en retraite. Et le 12 vous étiez au bord de l'Aisne, ayant, pendant ces dix-sept jours de bataille, délivré le sol de France sur une profondeur de plus de 30 kilomètres. Libéré 80 villages, fait plus de 21.000 prisonniers, enlevé 600 canons, 2000 minenwerfer et 3.500 mitrailleuses.


L'Aisne débordée sur une largeur de plus d'un kilomètre, le rempart boisé de l'Argonne formait alors devant vous un redoutable obstacle. Il ne vous a pas résisté.


Dès le 18 octobre, vous enleviez une tête de pont près de Vouziers ; vous la conserviez contre toutes les contre-attaques.


Et le 1er novembre, attaquant avec la 1er armée américaine, vous acheviez de nettoyer l'Argonne. Alors infatigables, portés par les ailes de la victoire, vous avez tous les jours poussé l'ennemi en retraite, et le 8, vous êtes entrés les premiers dans les faubourgs de Sedan et le 9 dans Mézières.


Ainsi, par son dernier fait d'armes dans cette longue et terrible guerre, la 4e armée a eu l'honneur d'effacer la tache qui, depuis quarante-huit ans, s'attachait à Sedan et de changer ce souvenir de deuil en un nom de gloire. 13 novembre 1918 Signé : Gouraud

Général Gouraud.

- Proclamation du général divisionnaire Petit -


Officiers, sous-officiers, caporaux et soldats du 63e.


C'est avec joie que j'apprends que la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre vous est attribuée.


Jamais récompense ne fut mieux accordée à la froide volonté, à la ténacité indomptable, au stoïcisme d'une troupe superbe d'attitude militaire et animée du souffle patriotique des grands soldats de la première république.


Elle est, au jour même de la victoire de la liberté, le couronnement éclatant de votre admirable dévouement dans toute la guerre.


Sachez bien tous que vos sacrifices à Reims et à Vouziers ont une portée que l'histoire impartiale vous attribuera glorieusement. Vous avez été les premiers artisans des grandes victoires de Champagne et de la Meuse.


Lorsque vous reviendrez dans votre Limousin, que vous aurez repris le labeur fécond de la forte race qui vit au cœur même de notre France bien-aimée, vous pourrez être content de vous-même et jouir la tête haute des bienfaits de la paix que vous aurez donnée à l'humanité.


Régiment du Limousin, je salue respectueusement votre glorieux drapeau et je résume ma pensée, mon affection et mon estime profondes dans ce cri jailli de mon cœur :


Je suis fier de vous avoir commandé au feu.


16 novembre 1918


Général Petit.



Le défilé de la victoire - 14 juillet 1919 - Paris

Devant l'hôtel de ville- 14 septembre 1919 déjà

Le discours du Maire - 14 septembre 1919

Général Gouraud- 1918