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Les tranchées

Elles ont été souvent dénigrées pour les difficiles conditions de survie auxquelles devait faire face le poilu

( à l'époque on disait l'enfer des tranchées ).

Cependant, il ne faut pas oublier que pendant la guerre de position c'était la seule protection à opposer face aux millions d'obus et de balles qui se déversaient sur les lignes pendant les longs mois où le front reste figé (quoi-qu'elles étaient pratiquement inefficaces contre les obus percutants, les torpilles et les gaz).

Elles pouvaient être rudimentaires : Un simple boyau peu profond creusé dans la terre ou perfectionnées : aménagées de parapet, d'abris robustes, protégées par tout un système défensif de béton, de sacs de sable, de plaques blindées (pour les veilleurs ) de fil barbelé, de chevaux de frise, de pieux, de trappes, de piège à loup etc. …

On leur donnait des noms et aussi des numéros (quand le réseau était trop complexe) : tranchée 67-506, tranchée 3-4, etc.…


Voici quelques noms de tranchées et de boyaux que le régiment a occupé (voir aussi la page d'itinéraire) Tranchées : Pantalacci, du Paradis (sic…), des Punaises, des Cafards, d'Iglau, de Byzance, de Gascon- d'Eon, de l'omoplate, etc... Boyaux : Fantôme, Abd El Kader, des choux, de la Paix (par antiphrase), de Liverpool, de Sélécta, etc...

Tranchées française et allemande séparées par une route

Une tranchée aux avants postes

C'est à partir du 22 septembre 1914 que les soldats du 63e commencent à s'enterrer dans les tranchées, et, à l'époque, aucun d'eux ne semble encore se douter qu'ils allaient y passer près de quatre ans.


La première tranchée que le régiment aménage, n'est qu'un simple sillon sans grande imagination, une cicatrice dans la terre crayeuse de Champagne (secteur de Reims), courant de trous d'obus en trous d'obus, recouverte par endroit de planches et de plaques de tôle pour se protéger des fusants. Ce ne sera qu'à partir du 8 octobre de la mème année, qu'ils installeront un réseau de fil de fer lisse ou se balancent des boites de conserves vides pour le cas échéant déceler l'approche de l'ennemi.

A chaque changement de secteurs, les petits gars du Limousin ne cesseront jamais de creuser de nouvelles tranchées ou d'améliorer les anciennes, à tel point qu'ils se demanderont s'ils ne sont pas devenus un " régiment de terrassiers "

Se battre dans les tranchées ce n'était pas simplement se battre dans la boue mais c'était se battre avec la boue. Inlassable combat que celui livré contre la pluie ; à la moindre averse la tranchée menace de s'effondrer, les parois fondent et forment un magma dans lequel le soldat, doit faire des efforts permanents pour se mouvoir, pour protéger ses armes ou pour trouver un endroit pour s'asseoir au sec.

Les uniformes crottés, les pieds trempés, les dents qui grincent, l'eau vaseuse et la boue imprègnent tout ; le tissu, la nourriture, le tabac, les moustaches, rien n'en réchappe et tout en prend la couleur.

Pour délivrer un soldat pris au piège, tel ce chef de bataillon qui en novembre 1915 était resté enlisé jusqu'aux aisselles dans la boue de l'Artois, il faut les efforts de plusieurs hommes équipés de cordes.

De jour comme de nuit, les sens en éveil et l'arme braquée prête à faire feu, des veilleurs scrutaient l'horizon pour prémunir la tranchée d'un coup de main ennemi. Des petits postes d'écoute (d'observation) étaient installés en avant des lignes et reliés par des boyaux ou généralement deux ou trois soldats armés jusqu'aux dents (fusil, pistolet, grenades ) jouaient en cas d'attaque, le rôle de sonnette, corvée redoutée et rôle du sacrifié car les coups de main avaient aussi pour objectif de faire des prisonniers parmi ces veilleurs isolés.

Creusement d'une tranchée

Tranchée perfectionnée

  1. Tranchée de tir
  2. Tranchée de soutien
  3. Boyau de communication
  4. Poste d'écoute ( poste d'observation)
  5. Réseau de barbelé et de chevaux de frise
  6. Abri
  7. W.C.
  8. No man's land
  1. ligne ennemie
  2. no man's land
  3. tranchée de 1er ligne (tranchée de tir)
  4. tranchée de couverture
  5. tranchée de renfort
  6. boyaux de communication
  7. tranchée de réserve


Les abris.

Des niches et des abris étaient creusés dans les parois et remplis de branches séchées où l'on mettait le feu pour enlever l'humidité.

La première fonction de l'abri était de protéger le soldat contre les bombardements d'artillerie mais leur structure résistait rarement à un coup au but des obus de gros calibres et des torpilles. Plusieurs soldats du 63e mourront ainsi étouffés sous le toit de l'abri qui s'effondre ou sous la paroi de terre de la tranchée qui s'écroule, les ensevelissant vivants sous des mètres cubes de terre, les vouant à une mort horrible.

Schéma et structure des tranchées

Abri ayant souffert des obus

Abri en béton

Les niches de tranchées