Flirey le drame
63e R.I. au repos dans le village de Maney ( Domèvre-
Tous nos remerciements à J-
Quelques-
Oui, ils pensent à ces attaques incessantes, celle du 3 avril où deux tranchées ont été successivement enlevées, celle du 4 quand ils ont cru, à tort, que le 107e RI allait les relever, eux qui étaient épuisés, celle du 5 sous la pluie ou 515 officiers et soldats dont le commandant Ymonet sont tombés en criant, " pour la France!"(Extrait du JMO >165) –– (Extrait du JMO >168)
Comment ne pourraient-
le château de Manonville, une de ses salles servait de poste de secours au 63e RI
Sources :
Le six-
Article du journal la CHARENTE LIBRE du samedi 11 novembre 2000. Auteur M. Bernard Petit.
Les Crimes des conseils de guerre, Paris, 1926 -
Archives départementales de la Creuse (Guéret) .
Site : Mémoire des hommes Ministère de la défense S.G.A. Secrétariat Général pour l'Administration
© Regard de soldat : La Grande Guerre vue par l'artilleur Jean Combier
J.M.O. Journal de Marche et des Opérations du 63e R.I. 1914 1918
Flirey avant la guerre
Les ruines de Flirey
Les ruines de Flirey
Tranchées -
Contexte historique.
En avril 1915 la 5e compagnie du 63e régiment d’infanterie est désignée -
Mardi 20 avril 1915
Le froid est encore vif en ce début de printemps 1915. Les soldats du 2e bataillon du 63e régiment d'infanterie se tiennent au garde à vous, en rangs serrés, dans une carrière aux alentours de Manonville. Les hommes insensibles au froid ont le masque rigide et les yeux durs ; ils réfléchissent, à eux, aux autres, à la vie.
Le régiment va prouver, à nouveau, et sans retard, au cours de cet aigre printemps, qu'on peut tout attendre de lui. Dans un secteur ingrat, qui est devenu pour nous le " secteur des attaques ", on va user et même abuser du 63e.
Source : J.Nouaillac sous-
Lundi 19 avril 1915
Sous un effroyable tir de barrage les sections tassées dans les tranchées de première ligne se préparent à l'assaut, un coup de sifflet retentit. En tête des sections les gradés de la 5e compagnie ( tirée au sort pour participer à l'assaut) s'éjectent en terrain découvert mais ils ne sont suivis que par une poignée de soldats, les autres, la grande majorité, 'n'a pas bougé, les soldats refusent de monter sur le glacis, « Sur quinze hommes qui venaient de franchir le parapet, douze sont tués ou blessés et gisent devant les yeux de leurs camarades »(R.-
Les hommes se plaignent en disant que ce n'est pas leur tour de franchir le parapet, que ce sont toujours les mêmes qui vont au feu sans tenir compte de leur épuisement.
Sur rapport du lieutenant-
Le général JOFFRE de passage dans le secteur, ayant eu vent de l'affaire aurait rejeté la clémence et exigé la plus grande sévérité, menaçant même de retirer son drapeau au 63e pour cette défaillance qu'il jugeait inadmissible.
Le lieutenant-
Après un tirage au sort trois soldats seront désignés, le caporal Morange (choisi au hasard dans le carnet du sergent Chaufriasse), les soldats Baudy et Prébost. La faute impardonnable qu'on leur reproche (non confirmée) : c'est d'être dans le civil des ouvriers affiliés au syndicat de la C.G.T (la Confédération Générale du Travail a été fondée à Limoges le 23 septembre 1895).
Le soldat Fontanaud et le soldat Coulon seront semble t'il, quant à eux véritablement désigné par un tirage au sort de numéro effectué par les chefs de section, le lieutenant M. et les adjudants D. et C. -
Conseil de guerre spécial du 63e Régiment d'Infanterie séant aux carrières de Flirèy
Président : Commandant Bonnal
Juges : Capitaine Barthélémy, Adjudant Choupinaud
Commissaire du gouvernement : Capitaine de Roffignac
Greffier Adjudant Julien
Tous nommés par le Lieutenant-
Voilà pourquoi ce mardi 20 avril 1915 à quinze heures, le 2e bataillon du 63e RI est aligné devant ce petit bois, face à quatre hommes agenouillés qui ont les yeux bandés. Alors, comment ne pas penser, à la vie, à la mort et certainement à l'injustice.
Une salve suivie de coups de grâce met fin à la vie des quatre suppliciés qui furent aussi, ne l'oublions pas, quatre braves du 63e.
Le lieu de l'exécution se situe dans le vallon à un kilomètre au nord-
*lieu supposé d'après nos recherches : en bordure de la départementale D907 aux alentours du ruisseau d'Esch -
Les quatre procès-
Vous trouverez-
Caporal Morange Antoine, né le 20 septembre 1882 à Champagnac (Haute-
Soldat Baudy Félix François Louis, né le 18 septembre 1881 à Royére (Creuse) -
Soldat Présbot henri-
Soldat Fontanaud François, né le 10 décembre 1883 à Montbron (Charente) -
Les corps de Prèbost et Fontaneaud sont rendus à leur famille le 17 novembre 1922.
Ceux de Baudy et Morange ne seront restitués que le 19 mars 1923.
La cour spéciale de justice militaire fut saisie le 2 juin 1934 aux fins de révision.
Les poilus de Flirey seront réhabilités par l’arrêt rendu le 29 juin 1934.
Cliché de Jean Combier pris le 20 avril 1915 à Flirey
Source © Regard de soldat : La Grande Guerre vue par l'artilleur Jean Combier
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