Les soins Parcimonieux, voir quasi- Hôpitaux de campagne et infirmeries, une infra structure médicale qui sera souvent, malgré le dévouement indéniable des docteurs, hommes et femmes du service de santé incapable de faire face à l'affluence des trop nombreux blessés. Beaucoup de soldats auraient pu être sauvés s'ils avaient reçu en temps voulu les soins appropriés. Hélas cela sera loin d'être le cas et il s'écoulait souvent une longue période entre le moment où le soldat était blessé ( il fallait déjà le récupérer sur le champ de bataille ce qui n'était pas toujours évident ) et celui ou il recevait les premiers soins avant d'être acheminé vers les hôpitaux de l'arrière. Si la blessure n'était pas trop grave, s'il n'avait pas perdu tout son sang, si la gangrène n'avait pas eu le temps de s'installer, si le poste de secours n'était pas trop loin et s'il n'était pas engorgé, alors, il avait une chance de s'en sortir. Cela faisait beaucoup de " si " pour un corps déchiré, un organisme épuisé et un moral en détresse ! |
Nous avons choisi quelques passages de son livre intitulé : Sept mois de guerre dans une ambulance limousine - - Lucien Pitolet- Ne disposant que d'un espace suffisant, nous étendions les blessés hors des abris de toile, à l'ombre des murs de la gare, sous un bosquet d'arbres et, quand tout fut rempli, dans la plaine nue. Ils devaient, à 10 heures du matin, être ainsi plus de cinq cents. A la tombée du jour, nous en avions pansé plus de treize cents. Que dirai- Lucien Pitolet- A l'aide de planches grossières, découvertes sous le hangar de la station, parmi d'hétéroclites débris, nous avions édifié une sorte de plateau baptisé pompeusement : table d'opération. A l'abri d'un massif d'arbres, c'est là que travaillait le docteur Mousnier.- Lucien Pitolet- |
Ils y en eut qui, parfaitement conscients de leur état désespéré, se rendant compte que tout était fini pour eux, demeuraient serein et dictaient un bref et sommaire testament, en pleine maîtrise d'eux- Lucien Pitolet- A six heures nous avions entassé près de 1.500 infortunes dans deux trains et il n'en était guère plus de sept que déjà de nouvelles victimes en masse compacte, qui ne cesserait de s'accroître jusqu'à l'heure de notre fuite ce même jour, à six heures du soir. Français et allemands étaient mélangés et semblablement haves, hagards, poussiéreux, exténués. Il en arrivait de tous les coins de la plaine, isolés ou en groupes, défaillants la plupart, plusieurs des nôtres tellement déchiquetés par la mitraille, qu'ils mouraient à leur arrivée. Lucien Pitolet- On avait naïvement admis un pourcentage de 80% au moins de blessures par balles de fusils. Or il arrivait que les plaies par obus s'élèvent à 75% du chiffre total des traumatismes. Dès lors, que devenait la théorie des quelques attouchements à la teinture d'iode avant l'évacuation sur l'intérieur ? Ce n'étaient que tissus déchirés par les shrapnels, dont les éclats déchiquetés entraînaient sur les os et les chaires en bouillie des boues souillées, des poussières microbiennes, des lambeaux d'uniformes contaminés. Quand, après trois ou quatre jours de pestilentiel convoyage dans les cages infectes de wagons à bestiaux, l'on débridait enfin - Lucien Pitolet- |
- Lucien Pitolet- |
Et pendant ce temps là, à l'arrière comment cela se passait- Vous trouverez ci- Extrait du rapport daté du 19 août 1918, présenté au Conseil Général par le préfet la Haute- Le concours médical. L'assistance Médicale a été largement donnée dans le département sous la direction du service de santé de la 12e région, par de nombreux hôpitaux où les concours personnels les plus attentifs et continus ont été gracieusement assurés par l'élite féminine de la population. Je ne peux songer à détailler ici la collaboration précieuse qu'elle a apportée aux praticiens chargés des soins à donner à nos blessés ; Sa discrétion ne le permettrait pas, mais le conseil général, comme moi, lui adressera l'expression anonyme de la profonde reconnaissance de nos soldats malades ou mutilés envers qui elle s'est si généreusement dévouée. Depuis le début de la campagne, le département a compté :
Je crois devoir mentionner particulièrement l'initiative prise à l'hôpital de l'évêché ou à été installé, sous le patronage distingué et très actif de Mme Dejan, un atelier de fabrication de jouets, par les blessés et mutilés. Ces jouets très originaux ont obtenu dans le commerce le plus vif succès et ils ont permis à la fois de rééduquer bien des hommes et de leur constituer un pécule appréciable. Enfin, je signale en terminant que les hôpitaux ont reçu environ 18.000 francs en argent, de dons divers, sans parler d'envois de tabac, chocolat, menus objets de toilette, etc… Source : La Haute- |