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Grenades à main

Grenades à main

Classification des grenades :

Toutes les grenades actuellement en service sont fusantes.

Elles sont munies d'une mise à feu à temps, c'est à dire qu'elles éclatent un certain nombre de secondes après que l'allumeur a fonctionné (cinq à sept secondes).

On distingue les grenades offensives et défensives.

Les grenades offensives sont celles qui peuvent être employées dans un combat à courte distance en terrain découvert, et notamment au cours d'un assaut, sans que le grenadier risque d'être atteint par des éclats dangereux. Le pouvoir meurtrier d'une telle grenade, limité au seul effet d'explosion, est donc très localisé et sa zone d'efficacité réelle ne s'étend pas à plus de 8 à 10 mètres du point d'éclatement.

Les grenades défensives explosent en donnant des éclats de fonte nombreux et meurtriers qui sont dangereux à plus de 100 mètres : il convient de ne de les lancer que d'une position bien protégée contre les éclats en retour.

Enfin il existe des grenades suffocantes, fumigènes et incendiaires pour des usages spéciaux.

Grenades en service.


La grenade OF (offensive fusante). (B)*

Enveloppe ovoïde en fer blanc épais de 3/10 millimètres ; remplie de 150 grammes de cheddite, poids total de la grenade : 250 grammes

La grenade OF, avantageusement employée au départ d'une attaque, est moins efficace que la F 1 ; par suite, les troupes d'attaque doivent avoir la plus grande partie de leur approvisionnement en F 1 .


La grenade F 1 (défensive fusante). (B)*

Enveloppe ovoïde en fonte avec sillons extérieurs de fragmentation.

Charge de cheddite : 60 grammes. Poids total de la grenade : 630 grammes


 La grenade CF (Citron-Foug). (A)*

Grenade en fonte avec sillons extérieurs de fragmentation. Bouchon allumeur à percussion.

La grenade suffocante (et lacrymogène) modèle 1916.

Corps ovoïde en fer blanc bouchon allumeur automatique modèle 1916 B.

Engin suffocant et lacrymogène mais peu ou pas toxique. Il peut rendre intenables des espaces clos ou mal aérés et est, par suite susceptible d'être employé utilement pour obliger l'ennemi à évacuer un abri, une cave etc.

Charge : 200 grammes de liquide spécial. Poids 400 grammes.

• La grenade incendiaire et fumigène modèle AB 1916. (A)*

Corps sphérique en fer blanc, bouchon allumeur à percussion. Ne produit aucun éclat dangereux mais projette des matières enflammées dans un rayon de 15 à 20 mètres.

Charge : 500 grammes de matière active. Poids total. 715 grammes.

• La grenade incendiaire et fumigène modèle 1916. (B)*

Grenade offensive fusante. Corps ovoïde en fer blanc bouchon allumeur automatique sans détonateur ; l'explosion de la grenade est obtenue à l'aide d'une charge de poudre noire introduite dans la gaine-relais.

Même propriétés que la grenade AB 1916.

Charge : 300 grammes de matière active. Poids total : 550 grammes.

• La grenade incendiaire à main modèle 1916. (A)*

Boite cylindrique en fer blanc chargée en calorite. Bouchon allumeur à percussion. Sert à incendier les matières combustibles et à détruire par fusion les objets métalliques (camons, réservoirs, moteurs, etc.).

Dans la défensive, la grenade à main est un excellent engin de barrage à courte distance : elle permet notamment de constituer avec quelques

Grenadiers bien entraînés, braves et largement approvisionnés, des nids de résistance difficiles à détruire et de couvrir ainsi les organes essentiels de la défense, saillants, mitrailleuses, P.C., débouchés de boyaux, etc.

Tous les soldats, sauf les maladroits, doivent pouvoir exécuter un barrage à 25 mètres à raison de 1 homme par 15 mètres avec les F 1 .

Dans l'offensive, la grenade à main permet d'atteindre le défenseur abrité qui a échappé au bombardement ; elle constitue un excellent engin de nettoyage des tranchées, de progression dans les boyaux et les terrains bouleversés ; elle est l'arme par excellence des coups de main,

(A)* - Percuteur. (grenade munie d'un bouchon allumeur à percussion).

(B)* - Goupille. (grenade munie d'un bouchon allumeur automatique)

L'escouade de grenadiers peut se dédoubler ; elle est souvent appelée à le faire, notamment lorsqu'elle doit encadrer une escouade de fusiliers, avec laquelle elle forme une vague.

La portée, la précision obtenue par les lanceurs, la discipline du groupe, sont des éléments prépondérants dans le combat à la grenade ; ces qualités résultent de l'entraînement ; on ne saurait y attacher trop d'importance.